NOTRE MONTRÉAL | OUR MONTREAL
September 9th 2024
Matt Savoie
NOTRE MONTRÉAL
Le Québec compte un nombre impressionnant de 353 terrains de golf allant du public au privé, chacun ayant sa propre histoire. Parmi les passionnés, il y a toujours un débat sur lequel est le plus vieux club du Québec, du Canada ou même de l’Amérique du Nord. Plonger dans l’histoire peut nous emmener dans les méandres de l’expansion coloniale française et britannique, mais ne nous attardons pas trop sur ces détails. Le golf, un jeu britannique classique, a fait son chemin jusqu'à Montréal grâce aux officiers britanniques, ajoutant une touche coloniale à la ville.
Le Club de golf Royal Montréal, fondé en 1873, est le joyau du golf au Canada et même en Amérique du Nord. Imaginez le premier club-house en bordure du parc Jean-Mance, alors connu sous le nom de Fletcher Field. Les membres portaient des manteaux rouges, les distinguant des promeneurs du parc. Et ce manteau rouge emblématique ? C’est toujours l’uniforme officiel du club, clin d’œil à son riche passé. Sans oublier qu'en 1891, Mme William Wallace Watson (née Florence Stancliffe) est devenue la première membre féminine, marquant une étape importante.
Prenons du recul par rapport au Royal Montréal et examinons le paysage golfique plus large à Montréal. Au fur et à mesure que la ville se développait en un centre d’affaires et de culture, sa scène golfique a également évolué. Le 20e siècle a vu un essor des clubs, du prestigieux club de golf de Beaconsfield au cinématographique club de golf Kanawaki, figurant dans le film biographique de Francis Ouimet, « Le plus grand jeu jamais joué ».
Le golf à Montréal n’est pas seulement un sport; il reflète l’ambiance multiculturelle de la ville, mélangeant diverses traditions et perspectives. Tout en rapprochant les gens, il montre également les divisions socio-économiques au sein de la société. Les clubs de golf reflètent la diversité de Montréal, mais renforcent parfois les frontières de classe, ce qui peut freiner l’inclusivité du jeu.
Parlons maintenant d’architecture. Les années 1920 et 1930 étaient l’âge d'or pour l'architecture des terrains de golf, chaque fairway étant touché par l'éclat. Malheureusement, les années 70 et 80 ont vu naître des designs sans inspiration et des quartiers à l'emporte-pièce engloutissant des fairways autrefois sacrés. Beaucoup de ces parcours existent encore, mais ils sont loin de l’utopie golfique dont nous rêvons.
Heureusement, les temps changent. Les années 90 ont vu un renouveau avec la rénovation des anciens parcours et l'apparition de nouveaux. Cependant, les défis demeurent : la courte saison de golf à Montréal et les contraintes économiques rendent difficile la rentabilité. De plus, le déclin des magasins de golf locaux a laissé un vide sur le marché.
Mais malgré les obstacles, je choisis Montréal. Ses parcours de golf sont mon terrain de jeu, mon sanctuaire, mon champ de bataille. Bien sûr, il existe des lieux plus faciles, mais aucun n'est comparable à celui-ci. Ainsi, alors que je parcoure les fairways émeraude, je porte avec moi le poids de l’histoire et l’espoir d’un avenir golfique meilleur dans ma Montréal bien-aimée.
our Montreal
Quebec boasts a staggering 353 golf courses, ranging from public to private, each with its own unique story. Among the golfing elite, there’s always debate about which is the oldest club in Quebec, Canada, or even North America. Diving into history can get tangled with French and British colonial expansion, but let’s not dwell too much on those details. Golf, a classic British game, made its way to Montreal thanks to British officers, adding a touch of colonial flair to the city.
The Royal Montreal Golf Club, founded in 1873, is the crown jewel of golf in Canada and even North America. Imagine the first clubhouse right on the edge of Jean-Mance Park, then known as Fletcher Field. Members wore distinctive red coats, setting them apart from park walkers. And that iconic red coat? It’s still the club’s official uniform, a nod to its rich history. Not to forget, in 1891, Mrs. William Wallace Watson (born Florence Stancliffe) became the first female member, marking a big milestone.
But let’s step back from the Royal Montreal and look at the broader golfing scene in Montreal. As the city grew into a hub of business and culture, so did its golf scene. The 20th century saw a boom in clubs, from the prestigious Beaconsfield Golf Club to the cinematic Kanawaki Golf Club, which featured in the Francis Ouimet biopic, "The Greatest Game Ever Played."
Golf in Montreal isn’t just a sport; it reflects the city’s multicultural vibe, mixing various traditions and views. While it brings people together, it also shows the socio-economic divides in society. Golf clubs mirror Montreal’s diversity but also sometimes reinforce class boundaries, which can dampen the game’s inclusivity.
Now, let’s talk architecture. The '20s and '30s were a golden age for golf course architecture, with every fairway touched by brilliance. Unfortunately, the '70s and '80s brought uninspired designs and cookie-cutter neighborhoods swallowing up once-sacred fairways. Many of these courses still exist but they're a far cry from the golfing utopia we crave.
Luckily, the tides are turning. The '90s saw a revival with old courses being revamped and new ones popping up. However, challenges remain—Montreal’s short golf season and tight economics make it tough to turn a profit. Plus, the decline of local golf shops has left a gap in the market.
But despite the odds, I choose Montreal. Its golf courses are my playground, my sanctuary, my battleground. Sure, there may be easier locales, but none quite like this. So, as I stride across the emerald fairways, I carry with me the weight of history and the hope for a brighter golfing future in my beloved Montreal.