ODE AU MERCREDI | ODE TO HUMP DAY
September 24th 2024
Maxime Charron
ODE AU MERCREDI
Depuis le 30 septembre, la poussière est retombée dans le monde du golf montréalais. La Presidents Cup a finalement levé le camp, au grand soulagement des résidents de l’Île Bizard! Le boulanger peut recommencer à vendre son pain à ses réguliers en toute quiétude et on peut enfin entrer et sortir de la municipalité sans avoir à se taper un barrage routier sous surveillance policière.
Les organisateurs de l'événement avaient prévu le coup en mettant en place des services payants de navettes à partir de différents points de chute en ville (et même à partir de Laval) pour faciliter l’accès aux festivités. Pour un peu plus de 20$, c’était une façon simplifiée de se rendre sur le site de l'événement sans trop de problèmes.
Cependant, pour les non-golfeurs habitants sur ou aux alentours de l’Île Bizard, les frustrations liées au marécage d’embouteillages dans la petite communauté se faisaient ressentir, même depuis le siège de ma navette qui m'a amenée du Centre Fairview Pointe-Claire jusqu’au débarcadère du Royal Montréal.
J’ai eu la chance de recevoir des billets pour la ronde de pratique du mercredi, et c’est de cette opportunité inattendue que je veux vous parler aujourd’hui. Laissez-moi le plaisir de vous convaincre que la ronde du mercredi est l’expérience golf optimale. Parce que la ronde finale c’est l’fun… mais est-ce qu’on en profite pleinement?
Argument #1 :
Mercredi, the hump day.
Meilleur moyen pour couper sa semaine en deux en prétextant le « devoir » d’assister à un événement sportif majeur. « Ça fait depuis 2017 que les pros sont pas venus icitte… pas le choix d’y aller! » Comment ton boss peut te le refuser !? S’il n’est pas fan de golf, juste à lui dire que Tiger y sera et ça passera comme dans du beurre. Bonus : pas meilleur feeling que de sentir qu’on flotte en plein déni au beau milieu de la semaine. Oui, ok, le boulot s’accumule et on y goûtera jeudi matin, mais le 5@7 du vendredi arrivera aussi pas mal plus vite qu’on le croit! #yolo
Argument #2 :
« Moins de trafic »
Ça reste que pour un gars de Ville-Marie, je devais drop off mon gars au CPE du plateau et me taper l’île pratiquement d’est en ouest, mais j’ai bien géré. La masse de trafic matinale de la 40 ouest s’était dissipée et j’étais dans la navette à peine 40 minutes après avoir quitté le calvaire de St-Joseph. #cônesoranges. 9h50, j’avais passé les contrôles de sécurité du site à me demander si j’allais directement m’acheter de la merch ou si je restais focus sur mon objectif de la journée: côtoyer 24 des meilleurs joueurs de la planète.
Argument #3 :
Pas cher, du moins pas trop. À 63$ plus les frais, les rondes de pratique de la Presidents Cup demeurent plus agréables pour vos poches (pour vous donner une idée, le coût d’un billet de ronde régulière démarrait à 195.50$ avant frais et services). Avec la navette et une petite bouffe, il était possible de m’en tirer pour un beau brun et des peanuts. Bon, une fois passé au merch store… c’est une autre histoire. Je me console en me disant que le guilt de prendre une journée pour moi sans la petite famille aura au moins été très profitable pour les organisateurs. #cartedecrédit.
Argument final :
La place est « presque » vide.
Lors des rondes du week-end, c’est régulièrement la guerre pour s’approcher des cordes et se trouver un bon spot. Au point où il faut prendre le temps d’élaborer une stratégie : Est-ce que je talonne un duo spécifique au risque de me battre exponentiellement plus la journée avance? Ou j’adopte plutôt la stratégie de me planter comme un pieux à un endroit de choix all day pour regarder la parade des joueurs passer? Si une pause pipi s’impose, la deuxième option risque de se complexifier…
Lors des rondes de pratique, vous avez le beau jeu : ces dilemmes ne se présentent presque pas et vous pouvez jongler entre toutes les options possibles.
Besoin d’améliorer votre short game? Restez proche des greens : les pros vont régulièrement y passer du temps pour pratiquer quelques coups d’approche et roulés d’extra à différentes positions, en anticipation des placements de fanion lors du tournoi. Vous pourrez en tirer quelques trucs techniques utiles lors de votre prochaine ronde.
Vous cherchez à interagir avec les joueurs ? Plantez-vous dans l’espace de transition entre les trous. Pas qu’ils sont très bavards, mais il faut bien qu’ils circulent du vert vers le prochain tertre de départ. Qui sait, un petit « let’s go Connor » pourra attirer un simple sourire. Si vous avez un enfant de moins de 10 ans… meilleur moyen de vous ramasser une signature gratis sur son dos!
Plus sérieusement, les rondes de pratique sont idéales pour permettre aux parents accompagnés d’enfants de mieux profiter de leur journée. Les jours de tournois, la foule est compacte et au fur et à mesure qu’elle s’alcoolise, vous aurez de plus en plus l’impression de vous battre pour voir l’action, surtout pour un tournoi en formule match play par équipe comme la Presidents Cup et la Ryder Cup.
Moins de groupes sur le terrain + grand nombre de vedettes par mètre carré = passer la journée avec l’impression de tenter d’atteindre l’avant-scène à Osheaga.
Truc de pro : arrivez tôt les journées de rondes de pratique. Les golfeurs ne font pas la grasse matinée et ne s'éternisent pas sur le terrain. Jeudi, le show commence et un pro ne va pas s’éreinter inutilement un mercredi. Ce principe s’applique particulièrement quand on parle de super vedettes du circuit qui ont déjà accumulé la fatigue d’une saison complète. Sans compter que dans un contexte comme la Presidents Cup, nous sommes aussi à la merci des décisions des capitaines. Mes amis qui se sont présentés vers 13h00 ont cherché longtemps les joueurs sur le terrain. Le temps de les apercevoir au loin et le dernier groupe se dirigeait déjà vers les vestiaires. Gardez en tête que « the early bird gets the worm ».
Un simple passionné comme moi n’a ni le knowledge ni la prétention journalistique d’argumenter pour et contre les avantages économiques et politiques du tournoi, ou de son impact sur le positionnement de la ville sur l’échiquier du golf international. Mais de mon petit point de vue, Montréal gagne à continuer d’accueillir des événements comme la Presidents Cup.
Niveau business, pour moi, l’action se passait principalement hors du terrain. J’ai eu la chance de rencontrer des représentants de la business du golf en visite à Montréal durant cette semaine. Une belle session de PR pour discuter de qui nous sommes chez UNconventional Golf. Ça fait du bien d'inviter du monde autour d’une table de la Petite Bourgogne ou du Vieux-Montréal au lieu d’avoir à organiser mes valises et mon passeport pour les visiter ailleurs au Canada ou en Californie. L’avenir est prometteur pour tous ceux qui veulent faire bouger les choses dans la bonne direction. Niveau golf culture, Montréal est à la genèse de quelque chose de vraiment intéressant, et c’était important pour nous d’en discuter avec les bonnes personnes. #miniwin
ODE TO HUMP DAY
Since September 30th, the dust has settled in the world of Montreal golf. The Presidents Cup has finally packed up and left, much to the relief of the residents of Île Bizard! The baker can go back to selling his bread to his regulars in peace, and people can finally enter and leave the spot without having to deal with a police-supervised roadblock.
The event organizers had planned for the inconvenience by setting up paid shuttle services from various drop-off points in the city (and even from Laval) to facilitate access to the festivities. For just over $20, it was an easy way to get to the event without too much hassle.
However, for non-golfers living on or near Île Bizard, the frustrations towards the traffic jams in this small community were palpable, even from my seat on the shuttle that took me from the Fairview Pointe-Claire Mall to the Royal Montreal.
I was lucky enough to get tickets for the Wednesday practice round, and it’s this unexpected opportunity that I want to tell you about today. Let me have the pleasure to convince you that Wednesday’s round is the ultimate golf experience. Sure, finals are fun... but do we really get the most out of it?
Argument #1:
Wednesday, hump day.
The best way to split your week in two is because you “need” to attend a major sporting event. “The pros haven’t been here since 2017... no choice but to go!” How could your boss say no to that!? If he’s not a golf fan, just tell them Tiger will be there, and they’ll let you go without a hitch. Bonus: nothing feels better than drifting in full denial right in the middle of the week. Yes, OK, work will pile up and Thursday morning will be rough, but the Friday happy hour is just around the corner! #yolo
Argument #2:
“Less traffic”
Being a guy from Ville-Marie, I had to drop my son off at daycare on the Plateau and cross the island pretty much from east to west, but it could have been worse. The morning rush on the 40 west had cleared up, and I was on the shuttle barely 40 minutes after escaping the madness of St-Joseph. #orangecones. By 9:50, I had passed through the security checks, wondering if I should go straight to the merch store or stay focused on my day’s goal: seeing 24 of the best players in the world.
Argument #3:
Cheap, or at least cheaper.
At $63 plus fees, the Presidents Cup practice rounds were easier on the wallet (for context, a ticket to a regular round started at $195.50 before fees and service charges). With the shuttle and a snack, I could get by with just a bit more than a c-note. Of course, once you pass by the merch store... you need to revise the figures. I appease the guilt of taking a personal day off without my family by rationalizing that at least, I contributed nicely to the event organizers. #hoorayforcredit
Final Argument:
The place is “almost” empty.
During the weekend rounds, it’s often a battle to get close to the ropes and find a good spot. To the point that you even need a strategy: Will you follow a specific duo, risking more crowding as the day goes on? Or will you stake out a prime spot all day and wait for the players to come by? But if you need a bathroom break, you could lose all the hard work...
During practice rounds, none of these dilemmas exist. You can consider all options and switch strategies on the fly.
Need to improve your short game? Stay close to the greens: the pros will often spend extra time practicing chips and putts from different positions in anticipation of tournament pin placements. You could pick up a few useful tips for your next round.
Want to interact with the players? Occupy the transitioning space between the holes. Most aren’t very chatty, but they still have to walk from green to tee. Who knows, a little “Let’s go Connor!” might get you a smile. If you’ve got a kid under 10... that’s your best chance to score a free autograph!
Seriously though, practice rounds are ideal for parents that want to enjoy the day with their kids. On tournament days, the crowd gets packed, and as the day goes on and people get tipsy, it feels like a battle to even see the action. This is especially true for a team match play format like the Presidents Cup or Ryder Cup.
Fewer groups on the course + lots of stars per square meter = a day spent feeling like you’re trying to get front row at Osheaga.
Pro tip: Arrive early on practice days. Golfers don’t sleep in and don’t linger on the course. Thursday is showtime, and a pro won’t wear themselves out unnecessarily on a Wednesday. This is especially true for the circuit’s superstars who are already carrying the fatigue of a full season. Plus, in the Presidents Cup context, we’re also at the mercy of the captains' decisions. Friends of mine who arrived around 1:00 PM had a hard time finding any players on the course. By the time they spotted them, the last group was already heading to the locker room. Remember, "the early bird gets the worm."
A simple enthusiast like me doesn’t have the knowledge or journalistic pretension to debate the economic and political pros and cons of the tournament or its impact on the city’s credibility on the international golf scene. But from my humble point of view, Montreal benefits from continuing to host events like the Presidents Cup.
For me, on the business side, the action was mostly off the course. I had the chance to meet representatives of the golf business visiting Montreal during this week. I had great PR sessions to talk about who we are at UNconventional Golf. It felt good to stay close to home and invite people around a table in Little Burgundy or Old Montreal rather than having to pack my bags and passport to fly elsewhere in Canada or California. The future looks bright for those who want to make things happen! In terms of golf culture, Montreal is on the verge of something really interesting, and it was important for us to address it to the right people. #miniwin